Le plan particules (1) vise une réduction de 30 % des particules fines dans l'air d'ici à 2015. Il cible notamment l'agriculture, qui était responsable, en 2010, de 48 % émissions de particules (19 % des PM10 et 10 % des PM2,5).
Dans une brochure, l'Ademe revient sur les actions de recherche et les techniques les moins émettrices (2) , en passant en revue l'alimentation du bétail, la gestion des déjections animales, les épandages d'engrais, le travail du sol et les engins agricoles.
"Deux postes sont identifiés comme fortement contributeurs de particules primaires : le travail du sol, la récolte et la gestion des résidus. À eux seuls, les travaux des champs émettraient 83 % des poussières TSP, 37 % des PM10 et 14 % des PM2,5 issues des activités agricoles", indique l'Ademe. Les émissions de particules liées à l'épandage d'engrais et de pesticides ne sont pas quantifiées mais "pourraient être pertinentes à évaluer en raison de leur composition chimique". Quant aux engins agricoles et sylvicoles, ils seraient responsables de 66 % des émissions de PM2,5.
"La part de l'élevage dans les émissions agricoles de poussières totales est moins importante que celle des cultures avec 9 % des TSP et 30 % des PM10. En revanche l'élevage émettrait 20 % des PM2,5".
L'élevage est également le premier émetteur d'ammoniac : les déjections animales représenteraient à elles seules 75 % des rejets d'ammoniac nationaux.